Les acteurs de la biodiversité en Ile-de-France

Le paysage des acteurs en Île-de-France est extrêmement riche. La biodiversité concerne tous les aspects de la vie et de l’activité humaine, et peut être impactée potentiellement par toutes leurs conséquences. Les classifications des acteurs seront ainsi établies en fonction de chaque objectif particulier d’étude.

 

Suite au travail de terrain, la typologie d’acteurs proposée par Chény (2006, pp. 26) a été considérée comme pertinente pour les objectifs de synthèse du travail en cours et reprise en conséquence. Une modification a été introduite, par la proposition de considérer l’État à l’échelle nationale (les ministères concernés) comme une catégorie d’acteurs en soi. Ce choix est justifié par le rôle majeur joué par le niveau national dans la région, de manière directe (e.g., par les décisions de mise en place de projets d’envergure nationale) ou indirecte (e.g., par l’intermédiaire du cadre législatif). Les catégories d’acteurs retenues sont les suivantes :

  • les élus locaux ;

  • les agents publics : personnels techniques et administratifs des collectivités publiques (services régionaux et départementaux de l’État et ses établissements publics, collectivités territoriales, EPCI, etc.) ;

  • l’État par ses représentants à l’échelle nationale (MEDD, MAP, Ministère des Transports et de  l’Équipement…) ;

  • les aménageurs privés : entreprises de BTP (Bâtiment et Travaux Publics), industries, carriers ;

  • les agriculteurs et les propriétaires privés ;

  • les associations (notamment les associations de protection de la nature et de l’environnement, les fédérations de chasseurs et de pêche et les associations d’usagers) ;

  • les chercheurs, les étudiants et les bureaux d’études.

Le grand public et les scolaires n’ont pas été inclus en tant que catégorie d’acteurs en soi, pour faciliter l’évaluation multicritères multi-acteurs.

 

La question de la biodiversité en Île-de-France constitue aujourd’hui une préoccupation émergente qui gagne de plus en plus de poids dans l’espace politique (un exemple est l’inclusion de cette problématique dans le SDRIF). Des conflits sont apparus ces dernières années à l’échelle locale (prolongation de l’autoroute A12, aménagement du Plateau de Saclay, projet d’aménagement de la Bassée), mais au niveau régional ceux-ci ne se traduisent que par peu de signes de tension (au moins dans les discours des acteurs interviewés).

 

Le bon fonctionnement du réseau « biodiversité » s’appuie sur plusieurs facteurs-clés :

  • une volonté politique régionale accompagnée de moyens financiers (même si par endroits ils s’avèrent insuffisants) ;

  • une bonne base de connaissances ;

  • les convictions des individus représentant les acteurs-clés et les relations interpersonnelles « officieuses » ;

  • une stratégie de communication ouverte au compromis, entre les acteurs.