Les axes de structuration du Jardin Virtuel de la Biodiversité

 

La construction du Jardin Virtuel de la biodiversité suit deux objectifs : permettre la compréhension des raisons pour se sentir concerné par la perte et les changements de la biodiversité et fournir le cadre pour compléter la connaissance scientifique avec l’apport de la connaissance vernaculaire. Pour atteindre ces objectifs, le Jardin Virtuel propose à l’utilisateur deux manières complémentaires d’interagir avec le système : la découverte de la biodiversité européenne, par le biais de ses significations pour les sociétés humaines, et la contribution à sa construction et représentation virtuelle (Figure 1).

 

Figure 1.La complémentarité des deux parcours proposés à l’utilisateur dans le Jardin Virtuel de la Biodiversité

 

Le parcours de découverte mobilise une démarche pédagogique, à l’aide des divers outils de communication (image, lecture, animation…) et processus cognitifs (s’informer, comprendre, imaginer, réfléchir…). Pour structurer ce parcours, accessible par visite libre, le Jardin présente huit principaux types d’écosystèmes : Eaux continentales, Zones humides, Forêts, Prairies et steppes, Agro-écosystèmes, Montagnes, Écosystèmes polaires et Écosystèmes urbains.

Pour chaque type d’écosystème, des exemples de fonctions environnementales et de dommages à ces fonctions sont fournis, en relation avec les résultats pluridisciplinaires du projet ALARM pour quatre vecteurs de changement (à savoir, les produits chimiques, les espèces invasives, la perte de pollinisateurs et le changement climatique).

La proposition, faite à l’utilisateur, de contribuer à la construction de la représentation de la biodiversité européenne, a comme point de départ la reconnaissance du rôle fondamental que les savoirs locaux et le vécu des acteurs doivent avoir dans la représentation des objets sur lesquels porte le choix social.

Si le parcours ‘découverte’ propose la médiation des connaissances scientifiques vers le grand public et les acteurs de la biodiversité, les opportunités offertes à l’utilisateur de contribuer au système assurent le retour vers l’analyse scientifique, pour la compléter et pour en évaluer la pertinence d’usage pour guider l’action. Ces deux manières de l’utilisateur d’interagir avec le système représentent des aspects complémentaires d’une approche « top-down » / « bottom-up » de construction de la connaissance de « l’objet Biodiversité ».