L’espace Kiosque KerBabel aux Indicateurs : la structure
Le KIK est structurée en cinq sections. Au sein de la structure globale, la section §.1 et la section §.2 de la FKI caractérisent la catégorie d’information « en soi », c'est-à-dire son « contenu ».
Les sections subséquentes du KIK proposent ensuite des méta-informations standards pour l’évaluation de la qualité de la connaissance, liées de façon spécifique aux contextes « d’utilisation » envisagés de l’information dans des processus de délibération multicritères et multi-acteurs. Dans les sections §.3 et §.4 de la FKI, la contextualisation de l’information est formulée selon cinq axes :
- l’échelle de l’observation ;
- l’analyse ou de la mesure de l’indicateur ;
- les sites (géographiques) où il a été appliqué/obtenu ;
- les enjeux de performance (décrits par l’indicateur) ;
- les acteurs (qui pourraient contribuer à l’indicateur) ;
- les scénarios dans lesquels l’indicateur peut jouer un rôle descriptif ou informatif.
Ces deux sections constituent une manière de traiter de l’interface science-politique au sein d’un dialogue entre les chercheurs et les autres parties prenantes, autour de la fiabilité et de la pertinence de l'information produite et utilisée dans divers contextes (Van der Sluijs et al., à paraître, Douguet et al., à paraître). La section §.3 a pour rôle de rapporter l’information à l’objectif pour lequel elle est produite et/ou communiquée. Il s’agit donc d’une évaluation de la connaissance en tant que fonction de la situation d’application. L’objectif, et de manière plus générale le contexte, sont décrits à l’aide, par exemple, des critères de pertinence de la description de la « réalité », qui sont appelés ici des « enjeux de performance » (Section §3.1) et des catégories de parties prenantes à inclure dans la formulation des perspectives de délibération (Section §3.2).
Comme nous l’avons montré à plusieurs reprises dans la thèse, l’échelle de description d’un problème et même le site ou celui-ci est considéré, notamment quand il s’agit d’un changement de la biodiversité, jouent un rôle vital dans les options de solution qui sont envisagées. Il devient donc nécessaire d’être conscient de ces aspects et d’évaluer leur influence dans la description d’une situation donnée, à l’aide d’indicateurs. Dans la FKI, c’est le rôle des sections §.3.3 (spécifier les échelles d’organisation auxquelles l’information est applicable) et §.3.4 (l’ensemble des sites pour lesquels on envisage une caractérisation).
La section §.4 permet de prendre en compte la dimension temporelle, à savoir la description de l’évolution de l’indicateur selon l’axe « prospective ». Cette section offre donc l’espace pour :
- définir la manière dans laquelle un indicateur est concerné par l’exploration des situations “et si”, par exemple, dans la définition (comparative) des Scénarios (Section §4.1) ;
- définir les incertitudes et les indéterminations inhérentes à toute perspective de future / de scénarios (Section §4.2).
Enfin, la KIK propose un élément réflexif : la section §.5 contient une documentation sur les façons dont l’information est mobilisée/exploitée dans le cadre de représentation d’une étude ou d’un projet de référence.
Le KIK est envisagée comme un système de gestion interactif de la connaissance qui complète d'autres outils de représentation et d'évaluation, ou encore comme système de documentation des informations utilisées dans l'évaluation environnementale intégrée, des modèles et des cartes utilisés dans les scénarios et dans l’évaluation des politiques. Son objectif principal est de permettre aux scientifiques et aux autres acteurs d’accéder facilement aux informations (en termes de disponibilité et de possibilité de compréhension), à leurs sources et leurs utilisations, à leur pertinence selon les différents contextes (Van der Sluijs et al., à paraître, Douguet et al., à paraître).
Dans le contexte plus spécifique de l’outil d’aide à la délibération KerAlarm, le KIK représente un système de gestion des indicateurs candidats, à mobiliser dans le processus d’évaluation réalisé à l’aide de la Matrice de délibération mais aussi dans d’autres types de processus, tel que l’apprentissage de la biodiversité à travers le Jardin Virtuel. Même en dehors d’une évaluation formelle des politiques ou des scénarios, le KIK peut servir à documenter un ensemble d’indicateurs, par exemple, de suivi des changements environnementaux à une échelle donnée, ou tout simplement de structurer les discussions autour de la description d’une situation donnée.
Le KIK tire sa robustesse de sa capacité à instaurer un processus de dialogue sur les aspects pertinents d’une situation. Sans référence à un contexte qui permet d’interpréter les données ou les idées, aucune information n’a de sens. Un ensemble d'indicateurs, de modèles, de représentations cartographiques (etc...) nécessite non seulement de diffuser une information incontestable, elle doit également clairement suggérer leur utilisation pour atteindre des buts et pour mener des actions collectives (Maxim et al., 2008, Van der Sluijs et al., à par