Économie Politique et Science du Climat
Court métrage: Ne pas renoncer à l'espoir sur le changement climatique
Joyeeta GUPTA (Professeure en économie, University of Amsterdam)
A l’occasion du colloque « Les enjeux de la COP21 pour la transformation des métiers », Joyeeta Gupta, professeure à l’Université d’Amsterdam, a présenté un court métrage intitulé Don’t give up hope on climate change. Ce court métrage, dans lequel Gupta aborde différentes thématiques relatives au climat, à l’énergie et à la dégradation environnementale, vise à sensibiliser le public et à diffuser un message de solidarité.
Joyeeta Gupta commence sa présentation en comparant le changement climatique à un gâteau au chocolat : nous devons nous le partager entre tous et faire un gâteau peu calorique, ce qui est une métaphore pour une Terre sans énergies fossiles. Le changement climatique provoque la montée des eaux, l’augmentation des températures, des catastrophes naturelles plus violentes et plus fréquentes… Tout le monde y sera un jour confronté, car on ne peut pas échapper à un phénomène global. C’est pour cette raison que nous devons stabiliser la concentration de gaz à effet de serre et réduire nos émissions.
Depuis une vingtaine d’années, les débats et les conflits autour du changement climatique sont de plus en plus virulents. Toutefois, les optimistes assurent qu’il est toujours temps d’investir dans la technologie solaire ou éolienne, ce à quoi Gupta réagit en se demandant pourquoi nous ne mettons pas cela en place. D’après elle, les pays du Nord ont déjà tellement investi dans les infrastructures énergétiques qu’ils ne veulent pas repartir à zéro, ils préfèrent nous faire croire que le changement climatique n’est pas un problème réel. Notre comportement aussi a un effet négatif sur le climat : nous voyageons, nous allons au travail en voiture, nous mangeons de la viande et des fruits exotiques.
Lorsqu’un pays s’enrichit, il atteint un pic de pollution avant de stabiliser ses émissions après un certain temps. Cependant, une fois que le pays est devenu « riche », il n’est pas vraiment incité à passer aux énergies renouvelables. Les Etats-Unis, par exemple, ont toujours refusé de signer des accords portant sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et voulait que les pays du Sud s’investissent également ; l’Union européenne ne voulait pas s’engager sans l’accord des Etats-Unis.
Mais le changement climatique ne concerne pas seulement nos gouvernements, il nous concerne tous. Nous devons repenser nos modes de vie, vivre en harmonie avec la nature. Selon Gupta, nous avons besoin de leaders tels de Gandhi ou Mandela, qui peuvent nous aider à concilier nos ambitions économiques avec nos limites environnementales.
Nous avons donc besoin de soutien public, nous devons faire réagir nos gouvernements et adapter nos modes de consommation. Tous les pays se doivent de respecter les lois, car nous avons seulement une planète Terre.
Cette conférence de Gupta était intéressante car elle nous montrait que nous sommes tous responsables, et que nos actions ont un impact sur l’environnement. Nos efforts quotidiens, même s’ils sont infimes au niveau global, sont importants car nous vivons tous sur la même planète et nous devons la protéger.