Merc. 11 déc - Séance 1 "La Production Jointe de l’Economie et de son Environnement" - Intervention de M. Verger (Doctorant REEDS)

Yoann Verger a commencé par nous expliquer une première représentation simplifiée de la réalité d’un système de production de carburants classiques. Avec des valeurs, deux matrices ont pu représenter ce système : une matrice avec les inputs d’une part, et une autre avec les outputs d’autre part. Quatre processus sont décrits dans ce modèle : - 1. extraction - 2. vente - 3. stock de pétrole (dans le sol) - 4. stock de CO2 (dans l’atmosphère) Les coefficients peuvent varier dans le temps (système dynamique), mais dans la présentation nous avons fixé ces coefficients (système statique). M. VERGER s’intéresse en particulier à la dynamique du système. Que se passe-t-il si le pétrole s’épuise et ne génère plus de capitaux ? Se dirige-t-on vers une croissance ou un crash ? Est-ce possible de parvenir à un système stable ? Si l’on modifie les coefficients des outputs, les tendances restent les mêmes, il s’agit donc d’un problème structurel. Si maintenant le CO2 qui s’émet dans l’atmosphère s’exprime comme un coût. Le CO2 aurait alors un impact trop important sur le capital et nous conduit à un crash. Par contre si nous utilisons des plantes pour produire de l’essence, nous changeons la structure même de la matrice. Le processus 4 produit du pétrole, l’économie a une structure circulaire et un système de production qui se stabilise. M. Yoann Verger travaille sur quatre systèmes de valeurs différents comme hypothèse : - 1er système : à long terme, tous les processus auront les mêmes rythmes de profits. - 2ème système : la force de travail est à renouveler - 3ème système : différents rythmes de profit pour chaque processus - 4ème système : retours différents sur les processus Le quatrième système est mis en place avec l’aide de M. Martin O’Connor et de sa théorie de la « valeur travail » : tous les profits reviennent aux travailleurs. En termes d’exemple, il travaille sur le système de production français de nourriture et d’agrocarburants. Mais il se trouve confronté également à des matrices singulières et des prix négatifs lors de la résolution mathématique des systèmes. Les prix négatifs peuvent être positivés en changeant la structure de la matrice en capturant les rentes (les outputs deviennent des inputs). De plus, les prix négatifs ne sont pas forcément un mauvais signe, cela dépend de la politique économique : certaines personnes ont des bénéfices, d’autres paient. Des retours inégaux peuvent être résolus par les mathématiques (facteurs de production) ou des politiques. En conclusion, quelle est la relation entre le système de valeur et les prix réels ? Pouvons-nous l’expliciter à travers le pouvoir ou les institutions ? Comment assurer une transition vers un système stable ? Article rédigé par Laura HIDALGO (étudiante en Master 2 MEDIATION - UVSQ)

 

---------------

 

Article écrit par Laura Hidalgo (Etudiante Master MEDIATION UVSQ)