Merc. 11 déc - Séance 1 "La Production Jointe de l’Economie et de son Environnement" - Intervention de M. Patterson (Massey University - NZ)

M. Patterson a commencé par présenter les différents concepts de « prix écologiques ». Il est commun d’essayer de donner un prix pour donner une valeur aux choses, nous parlons alors de monétisation. Pour ce qui est des prix et des valeurs des réseaux dans l’écologie, par exemple donner un prix à un animal, cela peut se révéler périlleux. Les systèmes écologiques comme les écosystèmes sont très complexes, à la manière d’un plan du métro parisien. En économie classique, les questions posées sont « quelle est la valeur ? », « combien êtes-vous prêts à payer pour le préserver ? » (consentement à payer). Cependant les réponses à ces questions dépendent de la culture, des revenus, de la perception… et justement le grand public ne prêtent pas attention aux plantes pourtant responsables de la photosynthèse, il s’intéresse plutôt à la méga faune charismatique sur laquelle il met de fortes valeurs. Il s’agit de l’approche typique. Il nous propose alors de considérer les masses et les flux d’énergies, et de faire de même pour les systèmes économiques. Nous valorisons alors la contribution d’une espèce par exemple dans son système. La plupart des espèces reçoivent (valeur du receveur) et donne une certaine valeur (valeur du donneur). La différence entre ce qui est reçu et ce qui est donné est le prix écologique (aussi appelé « transformaty » dans d’autres disciplines). Des équations sont alors posées. Les ratios dans ces équations sont les prix écologiques. Et des systèmes d’équations sont construits et montrent les liens qui existent dans les systèmes écologiques et économiques complexes. Après avoir défini un modèle simplifiant un système, sous forme d’équations, nous en tirons une matrice. Les limites de ce concept sont qu’il ne prend pas en compte les déchets et le stock initial. Les prix écologiques mesurent les interdépendances biophysiques dans les unités des sciences physiques (contrairement à l’économie). Cela permet de comprendre les relations entre les choses. Mais des problèmes se posent lorsque les systèmes deviennent très complexes, avec des cycles connectés par exemple. Les matrices obtenues sont souvent non-carrées et les équations peuvent être inconsistantes. Les résolutions mathématiques ne convergent pas toujours avec des phénomènes réels (prix négatifs !). M. Patterson est revenu sur le contexte historique et le fait que les disciplines ne communiquent pas entre elles en travaillant pourtant sur les mêmes sujets et concepts. Différentes solutions ont alors été citées et notamment poser les prix comme étant toujours positifs (Costanza), trouver le sens de la négativité du prix pour l’inverser… mais aussi la méthode de la « décomposition de la valeur singulière » ou la méthode « réflexive » développées par Patterson. La méthode réflexive semble être la meilleure, mais elle n’est pas forcément très élégante mathématiquement. Article rédigé par Laura HIDALGO (étudiante en Master 2 MEDIATION - UVSQ).

 

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Article écrit par Laura Hidalgo (Etudiante Master MEDIATION UVSQ)