Jeudi 12 déc - Séance 7 "Le territoire comme théatre de conflits et de reconciliations" - Intervention du M. Saint-Gully (CEZ Bergerie Nationale)

Le développement de réseaux territoriaux agriurbains est un programme du FEADER (Fonds européen agricole pour le développement rural) et bénéficie de son financement. Il répond au maintient et à la valorisation d'une agriculture péri-urbaine.

  • Des dynamiques locales Le réseau est composé d'associations et de collectivités locales qui se sont mobilisées sur des projets en faveur d'une agriculture péri-urbaine. Depuis 2012, le Réseau accompagne les animateurs de projets qui sont recrutés par ces associations et collectivités locales; il propose un soutien financier et méthodologique, favorise la circulation des informations et des connaissances et anime les projets. Il existe aujourd'hui douze territoires de projet comme la Plaine de Versailles, le Plateau de Saclay, le Triangle Vert ou encore la Plaine de Montesson. Ces territoires sont définis par un espace de cohérence agricole ou une cohérence de bassin de vie et d'acteurs. Ces acteurs constituent un triptyque: il s'agit des collectivités locales, des habitants et des agriculteurs. Grâce au Réseau, les animateurs peuvent mutualiser leurs pratiques et leurs connaissances entre les différents projets existant en Ile-de-France.
  • Des animateurs-médiateurs Les animateurs créent un dialogue entre ces acteurs par le biais de thèmes et d'activités fédératrices, autour de la valorisation et de la protection du patrimoine agricole et foncier. Ils doivent comprendre le territoire comme révélateur de logiques différentes mais pas forcément en opposition, aboutissant à des relations et à des jeux multi-acteurs donnant sens à l’espace. L’animateur de projet ou du territoire va agir comme régulateur ou catalyseur entre ces acteurs: Bien que des conflits soient souvent le départ de ces espaces de discussion autour de ressources à partager, comme l'eau ou l'espace, un langage commun peut-être trouvé au moyen de la médiation des valeurs et des connaissances de chaque groupe d'acteur. En ce sens, le territoire devient un théâtre de conciliation: la dimension spatiale amène les acteurs à travailler ensemble. L'espace devient ainsi le lien démocratique le plus fort des dynamiques endogènes. De plus, ces phases de conciliation locale permettent de mieux se positionner ensuite par rapport à des projets régionaux ou nationaux. Une telle dynamique permet de mettre le territoire en perspective, d'amorcer le changement par une communication et des processus innovants pour faire face aux défis des territoires agriurbains.

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Article écrit par Isabelle Gauthier (Etudiante Master MEDIATION UVSQ)