Recherche-action pour un développement durable des territoires (I)
Lors du workshop international « territoire d’innovation », Cinq doctorants de l’UVSQ ont présenté leurs recherches sur des villes dites "soutenables" au niveau des nouvelles formes de mobilités, de l'utilisation des bioénergies, de la préservation de la biodiversité ou encore de l’adaptation des zones côtières au changement climatique.
1- Eco-innovation et développement durable
Face à la pénurie des ressources énergétiques fossiles, il se pose la question de la transition écologique et du passage vers une bio-économie en privilégiant l’utilisation des ressources renouvelable. Le projet de recherche « la transition écologique et l’économie stationnaire avec la question de l’intégration des bio-raffineries » étudie notamment le concept d’économie stationnaire issue des travaux de H.E Daly qui définit ce que serait cette nouvelle manière de produire et de consommer. Il privilégie l’utilisation des déchets de biomasse comme alternative à la production des bioénergies. Réfléchir sur les nouveaux modes de consommation mais aussi sur les nouveaux modes de déplacements collectifs moins polluant; c’est ce sur quoi porte le projet de recherche « Les outils d'aide à la délibération de solutions de mobilité pour les collectivités ». Encore en phase de démarrage, l’institut VéDéCom (Institut du Véhicule Décarboné Communicant et sa Mobilité) réfléchit aux utilisations des véhicules électriques, à la délégation de conduite (personnes handicapées) et aux connectivités liées aux nouveaux usages de l'automobile : auto partage, covoiturage, voitures en libre-service.
2- Service dans les territoires ou comment concilier économie et développement durable ?
Intitulé « l’économie de fonctionnalité, un modèle au service des territoires ». Ce projet de recherche réfléchit à la dialectique économie et développement du territoire. Définie comme l’optimisation de l’utilisation de la fonction des biens et des services, il est indiqué que l’économie de fonctionnalité permet de créer une valeur d’usage qui dure le plus longtemps possible, tout en consommant le moins de ressources matérielles et d’énergie possible. L’économie de fonctionnalité vise à aller plus loin dans la réflexion en proposant des solutions systémiques qui intègrent davantage producteurs et usagers. A titre d’exemple, la question "Comment préserver la biodiversité tout en assurant le développement du territoire dans le sud Yvelines ?", pose assez clairement la problématique de l'économie de fonctionnalité. Pour y répondre, la recherche d’un découplage entre création de valeur et consommation de ressources impose de repenser de manière concertée l’évaluation de la performance. L’utilisation de la matrice multicritères et multi-acteurs (KerBabel) devient un outil indispensable à mobiliser pour cette recherche.
3- Résilience et gestion des zones côtières
Mobilisé dans l’estuaire de la gironde, le projet de recherche « la résilience pour la gestion des risques côtiers » aborde trois grands thèmes :
- L’évaluation des risques
- Les stratégies des réponses
- L’élaboration d’un portefeuille d’options autour du concept de résilience en matière de risques côtiers
L’objectif des travaux vise à l’élaboration d’un portfolio d’options renforçant la résilience à travers les outils existants en réduisant les externalités négatives et l’inégalité des réponses face aux risques.
Le projet de recherche « la résilience aux changements climatiques, quelles stratégies innovantes et résilientes pour les zones côtières » quant à lui est décliné en trois enjeux :
- L’expertise scientifique de l’ingénierie côtière et les conflits de représentation du risque
- La généalogie de la résilience
- Le déploiement du concept de résilience.