6. L’agriculture en Ile-de-France
La proximité d'un marché de 11 millions de consommateurs, la fertilité des sols, et la mécanisation des exploitations font que l'Ile-de-France demeure une grande région agricole. L'agriculture couvre 45 % du territoire régional pour 0,34 % de la population active (18 818 d'emplois salariés et non salariés pour le secteur d'activité « Agriculture ») (Chambre Interdépartementale d'Agriculture d'Ile de France, 2007)
1. L'industrie agro-alimentaire
En 2006, avec plus de 440 000 salariés répartis dans 75 000 établissements (soit 20 % des emplois salariés de la filière en France), l'Ile-de-France se positionne comme un territoire incontournable pour l'ensemble des acteurs de la filière agroalimentaire. Elle se compose à la fois de grands groupes ayant leur siège social dans la région et rayonnant sur l'ensemble de la France, et d'une multitude de petites unités artisanales.
Tableau : Répartition des emplois des secteurs de la filièrea agroalimentaire de Ile-de-France en 2005
Source : Centre Régional d’Observation du Commerce de l’Industrie et des Services
2. La production agricole
L'Ile de France bien qu'orientée vers l'agriculture dite raisonnée, présente différentes exploitations certifiées biologiques. Outre les grandes cultures, l'Ile de France reste une des premières régions horticoles de France. La production animale est devenue mineure. La production agricole régionale couvre globalement plus de 20 % des besoins du marché francilien et les exploitations agricoles franciliennes réalisent 3,5% des livraisons végétales françaises. (Institut d'Aménagement et d'Urbanisme de la Région d'Ile-de-France/Driaf Ile-de-France, 2004)
Figure : La spécialisation dominante des exploitations
Source : www.ile-de-france.chambagri.fr
L'agriculture francilienne céréalière présente les caractéristiques d'une agriculture dynamique : rajeunissement des exploitants de 1988 à 2000, amélioration de la formation (la moitié des jeunes agriculteurs de moins de 35 ans a effectué des études secondaires longues ou supérieures), agrandissement des exploitations, montée en puissance des statuts juridiques de société. Avec en moyenne 125 ha en 2005, les exploitations agricoles sont de taille supérieure à la moyenne française et assurent aux agriculteurs des revenus bien supérieurs à la moyenne nationale.(AGRESTE, 2008)
A l'opposer, les exploitations spécialisées dans le maraîchage, l'horticulture, l'arboriculture éprouvent de grandes difficultés à conserver leur place. Localisées en zone urbaine, ces unités se trouvent aussi fragilisées par la poussée de l'urbanisation.