REEDS NewsReels

Recherche action pour un développement durable des territoires

DETAILS

descrption

 

  • RESILIS : Mateo Cordier (Maître de Conférences, REEDS/UVSQ) et Guillaume Bailly (Maître de Conférences, REEDS/UVSQ), travaillent sur ce projet porté par la société EGIS dont le thème est de fournir des outils pour une résilience des systèmes urbains plus efficace face aux risques comme l’inondation, les accidents industriels, les tremblements de terre, les systèmes socio-économiques, etc.
  • D2SOU : Jean Marc Douguet (Maître de Conférences, REEDS/UVSQ) travaille sur ce projet, porté par l’IRGM, qui vise à développer de nouvelles méthodologies dans le processus de planification urbaine qui intègre le sol et le sous-sol dans l’évaluation de la durabilité pour le développement urbain.
  • LIBELLULE : Charlotte Da Cunha (Maître de Conférences, REEDS/UVSQ) travaille sur un projet en démarrage portant sur l’observation de la biodiversité en zones humides.
  •  

Projet RESILIS : Quels outils pour une meilleure résilience des systèmes urbains face aux risques ?

Définie comme étant  la « capacité des groupes ou communautés à s’adapter et à apprendre à faire face à des stress et à des perturbations externes d’ordres politiques, social ou environnemental » (Adger, 2000). Le concept de résilience sociale se justifie par l’intensification et les fréquences des aléas du aux changements climatiques, aux risques sociaux et aux risques industriels. Il convient alors de s’interroger sur « comment rendre les systèmes plus résilient face aux perturbations d’origine humaine et naturelle ? ». Dans ce cadre, le projet a comme ambition d'(e) :

 

  • identifier les conditions pour que les villes deviennent plus résilientes en proposant des outils et méthodes pour améliorer la résilience au sein des villes,
  • fournir une meilleure gouvernance multi échelle et multi acteurs,
  • avoir une portée claire au niveau des populations.

 

RESILIS s’applique à la commune de Mantes-la-Jolie dans les Yvelines, principalement dans les quartiers suivants : le vieux Mantes le Val fourré, Gassicourt.

Dans le cadre d’une démarche participative, la méthode INTEGRAAL a été employée, elle se présente en cinq étapes comme suivent :

 

 

Etape 1 : Identification des problématiques qui préoccupent les acteurs

Les enjeux auxquels doit faire face le territoire dans ce cas d’études sont :

  • Risques liés aux types de gaz
  • Evènements climatiques extrêmes
  • Comportement inciviques des citoyens

 

Etape 2 : Organisation du problème

  • Liste des enjeux de performance (critères d’évaluation pour chaque problématique)
  • Détermination d’indicateurs d’évaluations

Les enjeux de performance sont déterminés par les acteurs : Problématique des changements climatiques extrêmes ; harmonie sociale (dégradation qualité de vie, risque de migration territoriale), risque technologique, risque d’inondation, déclin économique.

Des indicateurs déterminent l’évaluation des critères en fonction des problématiques et enjeux (expl : peut-on reloger la population en cas de crue, comment éviter qu’une catastrophe bloque l’activité éco ?)

 

Etape 3 : Représentation du problème – Analyse, proposition de solutions (pertinentes ?)

Suite aux enjeux des acteurs, on propose des critères d’évaluation (indicateurs, ratio, etc.) et on formalise des scénarios de mesure des stratégies de résilience sociale

  • Scénario BAU (Business as usual): scénario où rien de change
  • Scénario de mesure aval : la mesure des changements provient de la société civile. Les individus, la société civile s’adapte aux changements du système.
  • Scénario de mesure amont : la mesure des changements provient des décideurs. Ils provoquent l’adaptation de la société aux changements du système.

 

Etape 4 : Délibération

Les acteurs évaluent les scénarii conçus avec eux, ce qui permet de dégager des consensus sur les mesures à prendre et comment les prendre. Il est possible de dégager des perspectives.

Perspectives

  • Estimer / calculer l’évolution de chaque indicateur pour chaque scénario
  • Les présenter aux acteurs et les faire réagir
  • Evaluer chacun des trois scénarios
  • Compléter les limites de l’approche par un travail d’enquête de terrain

 

Etape 5 : Communication des résultats

Les résultats ne sont pas encore établis.

 

Projet D2SOU : procédure d’intégration des connaissances des sols et sous-sols dans l’aménagement urbain

La présentation du second projet par J.-M. Douguet visait à répondre à une question majeure : quels types et quelles places pour les connaissances des sols et des sous-sols dans l’aménagement urbain ?  Les Zones de l’artigon à Pessac  et  ZAC Gibauderie à Saint Benoit près de Poitiers sont les sites d’expérimentations de ces procédures d’intégrations des connaissances.

Il a été constaté que le manque d’informations et de connaissances sur les sols et sous-sols peuvent entrainer des changements notables dans la réalisation des projets urbains. En effet, le manque de connaissances sur les sols et sous-sols peut induire des coûts d’investissements supplémentaires.

 

Ainsi, le REEDS qui accompagne le projet D2SOU a pour objectif de :

  • Développer une procédure pour l’intégration d’éléments concernant les connaissances des sols et sous-sols dans les projets de développement ou de renouvellement urbain ;
  • Mettre en place une démarche de médiation de connaissances afin d’établir une passerelle entre les formes d’informations et les besoin de connaissances ;
  • Mettre en place un processus de mobilisation des acteurs pour croiser l’offre et la demande d’information afin de répondre à la triple interrogation :
  • Pour qui ? c’est-à-dire qui sont les acteurs qui ont besoin de mobiliser les connaissances des sols et sous-sols ?
  • Pourquoi faire ? Il s’agit de s’interroger sur les points critiques et de la faisabilité ou non d’un projet. Il faut pouvoir comparer et évaluer les différents projets de développement ou renouvellement urbain.
  • Pourquoi ? Il s’agit de répondre aux défis de la recherche et d’intégration de l’incertitude dans le processus de prise de décisions

 

Comme pour le projet précèdent, M. Douguet (Maître de Conférences REEDS/UVSQ) à préconiser la démarche participative INTEGRAAL en 6 étapes illustrées ci-dessous.

 

 

 

  • Etape 1 : Evaluer le risque des zones étudiées

 

  • Etape 2 : Structurer la démarche d’évaluation sur :
  • les zones à aménager
  • les domaines de compétences (géochimiste, architecte, biologiste….)
  • les enjeux de performance (biodiversité, constructibilité, ruissellement, enjeux archéologique, présence de vie dans les sols, etc.)
  • une dizaine d’enjeux ressortent des réunions (cohérence des aménagements et densification urbaine, circulation et dynamique sociale, qualité de l’environnement et des logements, etc.)

 

  • Etape 3 : représenter et Mobiliser les connaissances scientifiques
  • utilisation de différentes études menées par BRGM, I2M, Géocarta, etc.,
  • diversité des infos produites (valeur de la pente, ressaut topographique, etc.)
  • diversité des méthodes Utilisées
  • utilisation d’outils concrets, détermine des fractures dans le sols etc..
  • mettre en avant la pertinence des connaissances, contrôler la qualité des connaissances
  • utilisation d’un référentiel de qualité environnemental des logements comme dans le cas de la Communauté urbaine de bordeaux.

 

  • Etape 4 : les indicateurs comme arguments dans l’évaluation

      Cette étape consiste à utiliser de la matrice Kerbabel de délibération avec des Indicateurs utilisés comme arguments dans l’évaluation.

 

 

 

Au terme de son exposé, J.-M. Douguet a apporté, suite à la question préliminaire, à savoir, quelle est la place des connaissances des sols et sous-sols dans les projets d’aménagement ? Les résultats de la matrice fournissent des éléments de réponses suivants :

  • la place des connaissances des sols et sous-sol dans l’établissement de profil de risque pour les zones à aménager est importante
  • la matrice a fait apparaître la nécessité d’une réflexion sur l’adéquation de l’offre/aux besoins de connaissances
  • enfin on a fait ressortir l’importance du défi de médiation pour identifier les connaissances des sols et sous-sols dans des situations d’incertitudes de prise de décision.

 

Projet LIBELLULE : Laboratoire d’observation de la biodiversité en zone humide

Le projet Libellule est au stade du démarrage. Le concept de "Zone Libellule" (Zone de Liberté Biologique et de Lutte contre les Polluants Emergents) a été formulé par la Lyonnaise Des Eaux (LDE) afin de décrire l'exploitation d'une biodiversité "naturelle" des zones humides comme complément des traitements épuratoires classiques. Il s'agit là d’appréhender les capacités d'une diversité d'espèces et d'écosystèmes à absorber des "micropolluants" qui sont présents dans les eaux à de très faibles concentrations inférieures aux limites de détection par des moyens traditionnels. Une première Zone Libellule a été réalisée par Lyonnaise des Eaux en 2009, en aval de la station d'épuration de St Just-St Nazaire de Pézan. Le Bassin de la Boissière à Elancourt, dans la Ville Nouvelle de St-Quentin-en-Yvelines a été identifié comme un site propice pour la création et l'entretien d'une Zone Libellule.

Charlotte Da Cunha (Maitre de Conférences REEDS/UVSQ) en a souligné les grandes lignes et les objectifs. Ce projet qui s’inscrit dans le plan de développement durable de la CASQY (Communauté d'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines), et sera un laboratoire d’observation de la biodiversité et un site pédagogique sur les zones humides. Les objectifs visent à contribuer à l’amélioration de la qualité de vie et favoriser la biodiversité du territoire. Les partenaires associés au projet sont : la CASQY, Fondaterra, SEVESC (Société des Eaux de Versailles et de Saint-Cloud).

Le projet s’organisera en 3 étapes majeures, à savoir :

  1. l’articulation de la zone libellule comme opportunité d’aménagement
  2. la composition d’une grille multi critères et multi acteurs
  3. la communication des résultats de l’étude

l’articulation de la zone libellule comme opportunité d’aménagement

  1. la composition d’une grille multi critères et multi acteurs
  2. la communication des résultats de l’étude

 

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------

 

Article écrit par Grégoire Genty et Steve Kemfang - étudiants en Master 2 « Médiation des connaissances environnementales » à l’UVSQ.

 

updated date
27/11/2012