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La Troisième Révolution Industrielle
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Bien que ces perspectives aient des approches plurielles, elles montrent des initiatives locales et globales concrètes pour une transition vers un monde plus durable.
Perspectives américaines : La ville de Grand Rapids (Michigan, Etats-Unis) représente une initiative locale édifiante. Mr George Heartwell(1) en est le maire depuis 9 ans et a porté la volonté de définir une stratégie de développement durable forte en impliquant les acteurs locaux dans ce processus. La ville s’est ainsi vu défendre des valeurs d’innovation, de travail et de développement durable. Le projet de la restauration de la rivière Grand Rapids est un exemple parlant. Cette rivière qui avait, par le passé, subit des dégâts environnementaux forts dû à l’activité économique et industrielle retrouve aujourd’hui une fonction de ressource, de support économique, d’activités de loisirs et de santé, et même de ressource spirituelle. Le secteur de transports publics a également fait l’objet de stratégies de développement durable en améliorant la qualité du service et en passant l’intégralité de la flotte des véhicules municipaux en énergies propres. Résultats de ces efforts, la ville s’approvisionne aujourd’hui à 30% en énergies renouvelables pour l’ensemble des besoins municipaux et vise à 2020 un objectif de 100%. Dernier point d’amélioration environnementale, les questions d’éducation et d’implication des communautés sont devenues un point d’honneur pour la ville de Grands Rapids. Mr Heartwell exprime ainsi son action : « l’action est aujourd’hui dans les villes, commençons à sauver le monde dans nos villes ! ».
Perspectives chinoise : La Chine s’est lancée dans une transition vers une économie verte comme nous le rapporte le Docteur Zhu Dajian(2). Cette transition est basée sur l’équation de Ehlrich : I = P x A x T où I (environnemental impact) est égal à la P (population in capita) multiplié par A (Afluence per capita) et par T (Technical - eco-efficiency of production). Dans la prochaine décennie, la Chine projette une augmentation de sa population de 10% et la multiplication de la consommation de ces ménages par 10. La seule manière de garder un impact environnemental faible selon ce modèle serait d’avoir un progrès technologique très conséquent. Or les projections prévoient une stagnation relative de l’indice T. Ces raisons poussent la Chine à adopter une transition vers une économie verte, c'est-à-dire découpler l’augmentation de bien-être de sa population des coûts environnementaux induits.
Le Professeur Dajian relativise néanmoins les impacts environnementaux et les émissions de gaz à effet de serre per capita des chinois qui sont bien moindres que ceux des pays de l’UE et des Etats-Unis. Toujours selon ces propos, la Chine serait actuellement dans la catégorie low eco-footprint (basse emprunte environnementale) contrairement aux pays développés qui se trouvent généralement dans la catégorie high eco-footprint (emprunte environnementale forte). Contrairement à ces derniers qui doivent diminuer fortement leur impact environnemental, la problématique de la Chine consiste à garder une croissance économique forte et un impact stable. Pour mettre en œuvre cette transition économique, le pays vise à l’application de différentes mesures :
- la décongestion des villes avec la construction d’un réseau de trains à grande vitesse dans l’ouest du pays,
- l’adoption d’une économie circulaire avec la promotion du recyclage des matériaux,
- la transition entre une société basée sur le modèle occidental de « possession matérielle » vers une économie de fonctionnalité.
Perspectives française : Le Professeur Sylvie Faucheux(3) a présenté l’exemplarité du campus de l’UVSQ (Yvelines - France) qui s’inscrit dans une démarche volontaire de développement durable. Visant à un rayonnement international, l’UVSQ a su se donner les moyens de développer une expertise unique et des partenariats stratégiques. Les cinq points clés de sa stratégie sont les suivants :
- la gouvernance,
- la formation continue,
- la recherche,
- l’environnement,
- le social et l’implication des communautés.
Dans cette même démarche, le Professeur Sylvie Faucheux a été pionnière en France en impulsant la création d’une direction développement durable à l’UVSQ en 2011 et d’un Comité développement durable au niveau national.
A l’échelle d’un campus (France), d’une ville (Etats-Unis) ou d’un pays (Chine), il convient de noter que l’impact environnemental fait aujourd’hui partie des problématiques majeures et incontournables.
Présidé par le Professeur Martin O’Connor (Directeur de REEDS/UVSQ), la session est réunit les intervenants suivants :
- (1) Mr George Heartwell (Maire de la ville de Grand Rapids - Michigan – USA),
- (2) Professeur Zhu Dajian (Directeur de l’Institut de gouvernance et de développement durable et Professeur dans l’Ecole d’économie et de gestion de l’Université de Tongji à Shanghai – Chine).
- (3) Professeur Sylvie Faucheux (ancienne Présidente du PRES UPGO, de Fondaterra et coordinatrice du pôle « Chaires industrielles » de l’UVSQ).
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Article écrit par Hugues Vaudel – étudiant en Master 2 « Médiation des connaissances environnementales » à l’UVSQ.