REEDS NewsReels

L’innovation à partir des campus

DETAILS

descrption

Le 17 octobre 2012, de 15h30 à 17h00, la question de l’innovation et l’état d’avancement de l’efficacité énergétique des établissements français a été posée. Différents acteurs présents sur le territoire de la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines (CASQY) ont pris la parole pour présenter leurs priorités dans la qualité des services proposés sur le territoire.

Première intervention, celle de Séverine Chapus (chargée de communication à Bouygues Construction IDF), qui a dévoilé que l’entreprise, dans ses recherches sur les campus et les démarches post-carbone, développe progressivement une démarche de « co’campus ». Il s’agit là de faire réfléchir sur une production commune d’idées liées à la qualité de vie sur les campus universitaires. Bouygues Construction appelle les étudiants à participer à un grand concours qui permettra de faire l’état des lieux des universités en termes de logement, chambres étudiantes, lieux de vie, toits des établissements, nouvelles technologies,  et bien d’autres, et de suggérer des idées pour améliorer l’université de demain. D’après Aurore Klepper (Fondaterra) et Matthias Bouckaerts (Pôle Chaires/UVSQ), la Chaire Campus Durable pourra rendre possible l’ensemble de ces développements.

Fondaterra souhaite favoriser l’intégration des politiques de développement durable au sein de l’université et du territoire, constituer un corps professoral et de recherche reconnue au niveau international. Pour cela, l’université cherche élaborer le cahier des charges d’une typologie de campus durables par le biais de plusieurs éléments :

  • un observatoire international (benchmark et études)                ;
  • un pôle de projets locaux de recherche et d’expérimentation (« urban living lab » sur les nouveaux usages) ;
  • un pôle d’ingénierie des systèmes d’informations.

La rénovation et l’aménagement des bâtiments de l’UVSQ dans l’optique d’une meilleure efficacité énergétique ont évidemment un coût. Pour cela, l’université a conclu un partenariat public-privé (PPP) avec l’entreprise COFELY, filiale de GDF Suez. Il convient de noter que l’UVSQ est pionnière en France dans la signature d’un CPPE. Dans l’attente des travaux prévus à l’horizon 2035, plusieurs acteurs travaillent à la sensibilisation des différents utilisateurs (étudiants, personnels administratifs et professeurs). Cette première étape vise à tendre vers une plus importante économie quant à l’utilisation des ressources énergétiques d’un bâtiment. A titre d’exemple, Fondaterra a mis en place un système de covoiturage dès 2008 qui permet de diminuer notre impact sur l’environnement.

Un kit de sensibilisation (T.ecostyle) vise également à transformer les gestes quotidiens en gestes éco-responsables, et le projet de l’assiette verte, et bientôt celui du composteur au CROUS de Versailles permettra aux utilisateurs de l’université de se rendre compte que la démarche de moindre gaspillages peut se situer également au niveau de la consommation locale.              
 

Philipe CREUSOT (COFELY Service) développe alors les axes d’économie énergétique qui seront réalisés. Ces derniers vont concernés les 28 bâtiments de l’UVSQ  sauf l’OVSQ et l’IUT de Vélizy. Il est prévu qu’avant travaux, l’UVSQ réalise une économie de 5 % sur la facture gaz, en privilégiant le simple fait de chauffer raisonnablement les locaux de notre université. Après travaux, les économies réalisées seront de l’ordre de :

  • 33% de la consommation de gaz ;
  • 11% d’électricité ;
  • 20 % d’eau.

Pour arriver à cela plusieurs techniques vont être utilisées :

  • installation et utilisation de chaudières à condensation (7 au total) ;
  • installation et utilisation  d’une chaudière à bois à granulés ;
  • individualisation des logements de fonction ;
  • installation de panneaux solaires et de toitures végétalisées ;
  • installation d’une éolienne ;
  • isolement des SAS d’entrées et de sorties.

D’autres travaux et pôles de gestion attendent également la structure, mais concerneront d’autres espaces non liés aux gains énergétiques (distribution alimentaire par le biais des machines à café et autres, ascenseurs, etc.)

Sophie Nemoz (enseignante-chercheur de la chaire econoving), nous explique l’importance de prêter attention aux dimensions sociales de la transition énergétique des campus. En effet, l’acceptabilité sociale de la transition énergétique (temporalité et échelles différentes) dépend des changements de comportements et des usages des utilisateurs. Il faut, en effet, prendre en compte un « effet rebond » dans l’utilisation des nouvelles technologies. Plus l’individu à accès à des ressources, plus il va s’en servir.         

Pour finir cette session, Pascal GONTIER (architecte et responsable du projet VALOPHIS SAREPA / RESPONSE) présente le projet de logements étudiants (147 chambres) bas-carbone qui sera aménagé en face de la future maison des étudiants sur le campus de Guyancourt. Ce bâtiment est destiné à être passif, à énergie positive « tous usages » et bas-carbone.         
 

------------------------------------------------------------------------------------------------------

 

Article écrit par Marie Cousin – étudiante en Master 2 « Médiation des connaissances environnementales » à l’UVSQ.

updated date
23/11/2012