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Smartgrids, un nouveau paradigme pour les territoires : une nouvelle opportunité pour une transition énergétique
DETAILS
Qu'est-ce qu'un smartgrid ?
Le "Smartgrid" ou réseau intelligent a pour vocation la gestion de la production, de la distribution et de la consommation d'électricité de façon optimale grâce à l'apport des nouvelles technologies informatiques.
Ces nouvelles technologies ont pour objectif la diminution de notre consommation énergétique en lissant les pointes de consommation dans le cas des pointes de production - dites polluantes (intervention de centrales gaz ou charbon) – et en favorisant la sécurité du réseau et une réduction des coûts de l'énergie.
Par ailleurs, le Smartgrid permet de relier différentes sources de production d'électricité et de développer les énergies renouvelables comme l'éolien ou le soleil en veillant à pallier les intermittences par la diversification de la production énergétique sur l'ensemble du réseau.
Conférence
La définition du concept « smartgrid » avec l’intérêt majeur de son développement dans les territoires a été abordée. Ce concept répond, en effet, à un objectif de la stratégie européenne de décarbonisation de l’énergie. Celle-ci s’inscrit elle-même dans les enjeux de réduction des émissions de gaz à effets de serre (plus particulièrement le CO2) ainsi que sur la réduction de la consommation d’énergie par les consommateurs à hauteur de 40%. L’intérêt du smartgrid représente plusieurs cas comme une solution à l’approvisionnement en énergie au niveau des différentes échelles de déploiement (locale, nationale, européenne), à la gestion des pointes de consommation et de production d'électricité, à la sécurité d'approvisionnement a été présenté. L’accent a également été mis sur l’évolution du réseau électrique dans l’intégration des énergies renouvelables dans la production d'énergie, comme enjeu majeur pour la transition énergétique.
Les smartgrids permettent de co-construire l’intégration des diverses dimensions énergétiques, d'optimiser la gestion de la complexité des réseaux de transmission, de développer l’interopérabilité des acteurs par une stratégie de déploiement multi-spatial appelée « wide-area supply ».
Cette nouvelle culture de la maitrise de l'énergie favorise l’élaboration d’une politique managériale articulée autour du nouvel usage de l’énergie. Elle influence le segment d’un nouveau pricing basé sur la collaboration entre une pluralité d’acteurs. Ce système, composé d'un ensemble d'outils techniques permet d'augmenter la sensibilisation environnementale des acteurs, notamment des consommateurs et donc de diminuer notre consommation énergétique.
Pour l’ensemble des intervenants du domaine industriel, M. Carlos Moreno1 (GDF-Suez), M. Gilles Bernard2 (ErDf), l’intégration des nouvelles technologies de l’information et de la communication en réseau sont considérées comme des champs d’innovation. Ils permettent de motiver le passage d’une gestion de l’énergie autonome à une gestion des valeurs dans une démarche collaborative.
Ils s’accordent à dire que cet outil permet une gestion de l’amont à l’aval - optimisant l'offre et la demande - ce qui se traduit par la réduction de la facture pour le consommateur et l’augmentation du capital "image" des entreprises grâce à la mesurabilité des impacts des actions de la maîtrise de l'énergie. Lors de ce processus, l’identification et le contrôle des risques sur la qualité du courant et des utilities (eau-propreté-énergie) délivrées sont au cœur d’une politique de management environnementale. Outre un héritage d'infrastructures ne pouvant supporter les demandes de pointes dans les zones d’équilibrage, l’évitement des couts de maintenance peuvent être atténués ou remplacés par la valorisation des capacités d'effacement et de flexibilité de distribution.
Ces avancées positives sont appuyées par l’intervention de M. Hervé Ranou3, Directeur du cabinet conseils « Items International » travaillant avec les collectivités territoriales et des acteurs privés internationaux. Il considère que ce domaine est apparu comme une solution alternative à la gestion de l'énergie. Dans son exposé, il met l’accent sur le passage à un modèle de management vertical à un modèle horizontal « Bottom-up » décentralisant et segmentant. Ce segment d’activité est étudié par des chercheurs tels que M. Murat Ahat4 du laboratoire de l’OVSQ, venu présenter le projet intitulé « Gare » permettant la création, la modélisation et l'utilisation d'outil de management sur la gestion des systèmes complexes. Il a pu nous exposé que les systèmes complexes permettent de modéliser les interdépendances, les interconnexions, les co-constructions de l’interne et de l’externe avec une approche ciblant l’agent.
Nous vous invitons à prendre connaissance de la vidéo qui a été faite de cette conférence pour plus de détails sur le concept des "smartgrids" développé lors de cet après-midi.
Présidé par Marie-Françoise Guyonnaud (Fondaterra), la session est réunit les intervenants suivants :
- (1) Carlos Moreno (Professeur et conseiller scientifique du Président Gérard Mestrallet - GDF Suez),
- (2) Gilles Bernard (Directeur des activités nouvelles chez Edrf),
- (3) Hervé Ranou (Items International Société de conseils),
- (4) Murat Ahat (Doctorant en informatique – Laboratoire LAISC).
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Article écrit par Véronique Leconte et Stéphanie Bezard – étudiantes en Master 2 « Médiation des connaissances environnementales » à l’UVSQ.