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Valeur(s) de l'Ecodéveloppement
DETAILS
Débutée « administrativement » en novembre 2009, mais effectivement en mai 2010, la thèse en Economie Ecologique de Richard Loiret : Valeur(s) de l'Ecodéveloppement, part de constats reliés systémiquement si ce n'est organiquement à plusieurs échelles de problématique.
Vu l’extrême complexité du sujet (la question centrale au cœur de notre thèse est celle de la « biodiversité », aujourd’hui sans solution), notre démarche participe d’une exploration de l’organisation structurelle des concepts de la pensée scientifique depuis, disons, … la Physiocratie ! Le constat (contexte, état de l'art,…) d'un problème quelconque d’un niveau donné amène soit une solution, soit une question (ou une problématique) TOUJOURS en rapport avec une échelle thématique/conceptuelle donnée de l'histoire universelle des sciences et/ou de l'histoire des hommes. Si c'est une solution, on l'expose, si c'est une réponse/solution négative ou une question sans solution (un inconnu), soit on abandonne, soit on en recherche la racine à l'échelle conceptuelle transversale et/ou de niveau supérieur susceptible de lui correspondre dans l'histoire. L'inconnu étant identifié, on repose la question à cette échelle. Et ainsi de suite jusqu'au dernier niveau potentiel de réponse. Si la solution est négative ou si c’est une question sans solution (un inconnu), on en reste là. Si la réponse est positive, on redescendra de strate en strate (ou on reviendra transversalement) au niveau originel des questions où elle apportera tout ou partie des réponses introuvables à ce(s) niveau(x). Une boucle récursive de connaissance s'engage ainsi dans la résolution (ou non) de problèmes insolvables à l'échelle thématique initiale de la discipline, enfermée par son histoire.
Ordre des constats/problématiques/questions/objectifs/réponses du travail de thèse en l'état actuel de la recherche :
NIVEAU 1
Problématique N1 : Quid de l'empreinte écologique des territoires ?
Constat d'origine : Le Global Footprint Network (GFN) est l'organisme californien (Oakland) chargé du calcul annuel de l'empreinte écologique "standardisée" aux échelles nationales et mondiales pour le compte du WWF Monde. L'empreinte écologique, comme tout "bilan", contient un passif et un actif, opposables, donc mesurés avec le même indicateur. Elle devient dès lors pour nous un "bilan écologique" (devons nous faire comme l'Ademe, et poser un copyright ?), qui contient les éléments suivants :
(a) Le passif écologique : Dénommé "empreinte écologique" par le GFN, il représente la somme "empreinte carbone + empreinte territoriale" de la Consommation finale des ménages, ramenée à une quantité en hectares dit "fertiles" (hectares globaux).
Question(s) N1a : Comment mesurer le passif écologique d'un territoire (Région, PNR, commune, ...), comparable en tous points au passif écologique d'un territoire de même échelle, quand on ne dispose de données "solides" et de méthodes "comparables" qu'aux seules échelles nationales et mondiales ?
Constat N1a : On sait aujourd'hui le calculer en Top-Down par désagrégation I/O (méthodologie REAP du Stockholm Environment Institute - SEI) depuis l'échelle mondiale jusqu'à l'échelle territoriale élémentaire de la commune (et du quartier pour les grandes villes).
Nous l'avons ainsi calculé, pour l'année standard 1999, pour les "communes" (donc pas vraiment les frontières) du PNRPA et du PNRHVC, dans le cadre du programme REEDS : EMPR-PNR.
Demander si besoin copie des rapports complets n°1 (février 2011) et n°2 (mai 2011) de Richard Loiret (programme EMPR-PNR - 2010) au secrétariat de REEDS et mettre en copie Richard Loiret
(b) L'actif écologique : Dénommé "biocapacité" par le GFN, il représente, théoriquement, l'ensemble des actifs "environnementaux" (services des écosystèmes) opposables à l'ensemble des passifs "économiques" de la consommation finale des ménages, sur un territoire déterminé. Il doit être calculé avec la même unité de mesure que le passif, soit les ha globaux. Ces actifs se décomposent en deux catégories parfaitement distinctes : Services des écosystèmes "semi-naturels" (agriculture, pêcheries, forêts gérées, etc..) et services des écosystèmes "naturels" (alpages, forêts non gérées, zones humides, lacs, océans, etc..).
Question(s) N1b : Comment mesurer l'actif écologique des territoires ?
Il existe une solution "à priori" positive du GFN à ce sujet. Mais pour répondre à la problématique de cohérence internationale du SEEA et du London Group, nous avons tout d'abord "cadré" une structure de calcul potentielle de tous les actifs écologiques de la surface planétaire totale (lithosphère + hydrosphère), sur la nomenclature CLC niveau 3. Puis nous avons comparé "poste à poste" le cadre CLC obtenu aux surfaces et nomenclatures de cadrage pris en compte dans les calculs d'actif écologique du GFN (un mix CLC/FAO).
Constat N1b1 : On sait aujourd'hui mesurer l'actif écologique des écosystèmes "semi naturels".
Constat N1b2 : On ne sait pas mesurer l'actif écologique des écosystèmes "naturels". Ce constat est valable à toutes les échelles de la planète, sans aucune exception.
Constat N1b3 : L'actif (ou biocapacité) des écosystèmes "semi-naturels", est CONTRADICTOIRE à la biodiversité des écosystèmes "naturels". Voir figure en dessous.
On change donc de niveau.
NIVEAU 2
Problématique N2 : Mesurer l'actif des territoires naturels, c'est mesurer la qualité et la diversité biologiques, c'est mesurer la biodiversité. Mesurer la biodiversité, c'est mesurer l'apport de valeur intrinsèque du "vivant", par rapport à une planète originelle considérée à l'état inerte (entropique) le plus absolu. Finalement mesurer la valeur du vivant, au titre de la théorie générale des systèmes, de la théorie quantique, et de la thermodynamique des processus irréversibles, cela revient à identifier un solde "positif" d'entropie négative (ou néguentropie) du bilan thermodynamique (actif néguentropique - passif entropique) des systèmes vivants dans la Biosphère.
Question N2 : Comment identifier et mesurer un tel solde positif du bilan thermodynamique du vivant dans la Biosphère ?
Constat N2 : Un tel "solde positif" de néguentropie planétaire représente un (si ce n'est « Le ») « viol » du principe de Carnot, seconde loi de la thermodynamique, fondement de la révolution industrielle : « L'entropie de l'Univers tend vers un maximum ».
Et un principe n'admet pas "d'exception", sinon ce n'est plus un principe !
On change donc de niveau.
NIVEAU 3
Problématique N3 : Existe t-il alors une "contradiction" au principe de Carnot ?
Ce travail est en cours, bientôt terminé. Il fera l'objet du : Cahier n°1 de recherche des « Valeurs de l'Ecodéveloppement ». Si la réponse est positive (s'il existe donc une contradiction au principe de Carnot), on se doit d'établir cette contradiction (en faire l'exposé et/ou la démonstration à l'échelle de nos moyens). Une fois établie, elle devrait ensuite nous permettre de redescendre en cascade aux questions du niveau de base pour les arroser de ses solutions.
Richard Loiret, le 26 octobre 2011
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Titre de la figure : Contradiction entre biocapacité de l'empreinte écologique et biodiversité (voir constat N1b3).