Thesis
Transition énergétique et gestion en « coût global » des projets d’efficacité énergétique des bâtiments. Logiques de valorisation et de contractualisation.
I. IDENTITY
II. DESCRIPTION
III. FILTERS
Les objectifs de transition énergétique visent une transformation de l’économie devant permettre sobriété et efficacité des modes de développement, c’est-à-dire découplage entre satisfaction des besoins humains et pressions sur le capital naturel.
En France, le secteur du bâtiment est le plus énergivore et représente près du quart des émissions de CO2. Des opérations urgentes et massives de réhabilitation énergétique des parcs existants sont nécessaires. Mais aux prix actuels de l’énergie, les retours financiers sur investissements ne sont pas en adéquation avec les exigences de matérialité de court terme des investisseurs privés. Des contraintes de ressources et de capacités d’investissement direct pèsent par ailleurs sur les gestionnaires publics comme privés, et une obligation réglementaire de travaux sur les parcs existants demeure incertaine en termes de portée et de délais.
Une prise en compte des enjeux extra-financiers dans toute la chaîne de financement de la transition énergétique, et une adaptation des normes comptables aux besoins de financement de long terme, semblent donc aller dans le sens d’une réponse adaptée.
La thèse a pour objectif de proposer une méthodologie permettant de faciliter la prise en compte des externalités positives et négatives liées aux projets d’efficacité énergétique, de façon à favoriser le lancement de projets à forte valeur ajoutée socio-économique et sociétale mais laissés de côté jusqu’alors car ne passant pas la barre des rentabilités internes requises.
L’évaluation en coût global, le financement, et la contractualisation des projets d’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments se confrontent à une double relativité. Deux axes de recherche peuvent être considérés pour en objectiver les démarches. Tout d’abord, l’analyse de la valeur liée intrinsèquement à la réalisation et à la coordination des opérations, peut être abordée à travers une approche mêlant écologie industrielle et économie de fonctionnalité. Ensuite, l’étude des modalités de traitement de cette valeur lors de la contractualisation des projets, peut mobiliser l’économie écologique dans une démarche de conservation de fonctionnalités énergétiques par l’intégration de coûts de restauration de ces fonctionalités.
Le cadre d’un modèle d’équilibre général couplé à une grille de lecture comptable a été élaboré. La thèse devrait ensuite permettre d’avancer vers une approche normative des éléments de capitaux et d’actifs à considérer par l’organisation qui développe un projet d’efficacité énergétique, d’aborder l’étude prospective des modalités de traitement comptable de ces éléments, et de présenter les utilisations possibles du modèle pour la définition de stratégies de financement ou pour la comparaison entre différents scénarios contractuels.