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Le 01 mars 2015 à Bruxelles, le projet européen Environmental Justice Organisations, Liabilities and Trade (EJOLT) a tenu sa dernière assemblée générale en présence de tous les partenaires du Consortium. Le laboratoire REEDS y a été représenté par Dr Vahinala RAHARINIRINA, Chercheure, et Cem AYDIN, Doctorant, tous les deux impliqués dans le projet. L'assemblée générale a été l'occasion pour le Prof. Joan Martinez-Alier (ICTA/Université Autonome de Barcelone), Coordinnateur du projet, de rappeler la genèse de ce projet de recherche collaborative entre le monde académique et la société civile, et de faire le bilan des quatre années de recherche. Il a évoqué entre autres la publication de plusieurs articles scientifiques et articles de blog, plusieurs livres, et surtout les 25 rapports, tous accessibles en ligne et gratuitement, axés sur différentes thématiques telles que l'accaparement des terres, les conflits miniers, le nucléaire, les conflits sur la biomasse, les méthodes d'évaluation, etc.
Le 02 mars, une journée de formation sur la justice environnementale a été organisée par EJOLT et assurée par des chercheurs, mais aussi des représentants des organisations de la société civile pour la Justice environnemnatle (EJOs), impliqués dans le projet tels que Goodwin Ojo de Friends of the Earth Nigeria, ou encore Marcelo Firpo Porto de la Fondation Oswaldo Cruz au Brésil. La journée a été suivie d'une projection du film “walls and tigers” portant sur les conflits d'accaparement des terres en Inde.
Le 03 mars, l'un des "outputs" majeurs du projet EJOLT et qui a été très positivement accueilli par les EJOs, à savoir l'Atlas mondial des conflits environnementaux (EJ Atlas) a été présenté à nouveau au "grand public", dans les locaux de l'European Economic & Social Committe (EESC) à Bruxelles. L'Atlas affiche plusieurs nouveautés par rapport à mars 2014 où il a été présenté pour la première fois au public. D'abord, les conflits qui y sont répertoriés, sont passés de 900 à 1400 actuellement. En une année, 500 nouveaux conflits ont donc pu être intégrés, représentant un travail titanesque pour les EJOs et l'équipe en charge de l'Atlas. Ensuite, de nouvelles fonctionnalités ont été développées notamment la possibilité pour le visiteur d'explorer l'Atlas avec un système de filtres, 100 plus précisément. L'utilisateur peut aussi regarder les conflits par pays, ou par secteur, ou par commodité, etc. Il a même la possibilité de voir quels sont les conflits qui ont abouti à un succès en termes de justice environnementale. Enfin, l'une des avancées majeures de l'Atlas est la présence des "Featured maps" qui sont des cartes thématiques, ou par pays, intégrant des données géo-spatiales sociales et environnementales et des textes explicatifs. Madagascar fait partie de ces "Featured maps", un travail porté notamment par Vahinala RAHARINIRINA au sein de REEDS.
Le projet EJOLT boucle donc après quatre années de travail, en se fixant comme objectif de publier davantage d'articles scientifiques et en continuant à maintenir et actualiser l'Atlas mondial, devenu un vrai outil de travail pour les EJOs, mais aussi pour plusieurs enseignants-chercheurs qui s'en servent déja comme outil pédagogique dans diverses disciplines.