9. Fonctionnement écologique : La biodiversité
L'Ile-de-France comprend des milieux naturels très divers : des grands massifs forestiers comme celui de Fontainebleau ; de vastes zones humides comme l'ensemble de la Bassée (en amont de Montereau) ; des marais et des tourbières dont la flore témoigne des périodes glacières passées (milieux turficoles en forêt de Rambouillet) ; des coteaux calcaires riches d'une faune et d'une flore reflétant des affinités méditerranéennes (milieux xérophiles de la vallée de l'Essonne) ; et des zones montagnardes comme la boucle de Moisson.
La biodiversité régionale se situe dans la moyenne nationale et européenne, ce qui est remarquable dans le contexte d'une des plus grandes métropoles européennes. L'Ile-de-France accueille ainsi plus de 1400 espèces de plantes supérieures, soit le tiers de la flore française. Au niveau de la faune, on peut y rencontrer 40% des espèces de batraciens, 50% de mammifères et 60% des oiseaux présents en France.
Un inventaire de la flore sauvage en Essonne nous permet de présenter ici l'état de la flore sauvage sur notre territoire d'étude. Les régions naturelles de l'Hurepoix Sud et de la Beauce Nord, ne se limitent pas aux communes du territoire, il faut donc intégrer cette remarque à la lecture des données qui suivent.
La flore sauvage recensée sur l'Hurepoix Sud :
- 1 espèce sauvage nationale protégée
- 19 espèces sauvages régionales protégées
- 54 espèces favorisant la détermination d'une ZNIEFF
- 84 espèces naturalisées (plante introduite dans la région se comportant désormais comme une plante indigène)
La flore sauvage recensée sur les plateaux de Beauce Nord :
- 11 espèces sauvages régionales protégées
- 38 espèces favorisant la détermination d'une ZNIEFF
- 54 espèces naturalisées
Les forêts du territoire abritent quelques chevreuils, cerfs, sangliers, lapins ect... La zone abrite également quelques batraciens (salamande, tritons vulgaires et palmés, grenouilles agiles et rousses, crapauds communs et calamites, etc...) et reptiles (différentes espèces de vipère, couleuvre et lézard, etc...)
Malgré ces richesses, le patrimoine naturel francilien est en régression du point de vue de sa diversité. Cela est lié à l'extension de l'urbanisation (entre 1982 et 1999, environ 1 700 hectares par an d'espaces naturels agricoles et forestiers ont disparu), et à la réalisation d'infrastructures de transport (réseaux routiers et ferroviaires) qui créent des barrières aux échanges biologiques. Par ailleurs, l'intensification agricole a eu pour effet de faire disparaître de nombreuses espèces liées aux cultures (bleuets, coquelicots,...)